Préparer le concours

Une salle. Un public.  Un sujet. Deux adversaires.

Cette scène, ce sera celle du Concours National d’Éloquence. Le candidat sera seul. Livré à lui-même. Au centre des attentions. Face à lui, le jury sera pendu à ses lèvres, observera chacun de ses gestes, analysera la moindre de ses affirmations. La charge qui pèse sur le candidat est réelle, mais surmontable.

 

Face au défi qu’est le passage devant le jury, le valeureux jouteur se doit de fournir les armes qui lui permettront de se démarquer et ainsi de faire apparaître une lueur dans l’œil de ceux qui décideront de son destin quant à l’issue du concours. Pour défendre son propos et imposer sa force de persuasion, rien de tel qu’une préparation à la hauteur du challenge qui l’attend.

 

Pour ce faire, il est bien sûr conseillé de consacrer le plus de temps possible à la préparation.

 

La qualité de l’argumentation est primordiale. Plus celle-ci sera approfondie et travaillée, plus le candidat sera à l’aise avec son sujet et donc apte à répondre aux éventuelles questions pointilleuses que poseront les membres du jury. Mais encore faut-il savoir présenter et « emballer » son sujet : car c’est là qu’intervient le maniement et l’art de l’éloquence.

 

En effet, pour convaincre l’auditoire, et en faire « son » auditoire,  il est utile de mettre un peu de vigueur dans ses propos et de contrôler son public.

A l’instar du comédien, le candidat gagnera à « jouer » sa prestation (même si certains anciens candidats ont su imposer un style sobre). Cet aspect de jeu d’acteur parait fondamental : il permet à l’auditoire de rester attentif à la prestation du candidat, et l’aisance orale qui ressortira ne peut que servir les propos et séduire le jury.

 

Il y a bien sûr l’éternel débat entre le fond et la forme et ce qu’il faut ou pas privilégier…

 

Il n’y a pas vraiment de règles imposée là-dessus, nous conseillons vivement aux candidats d’utiliser leur style propre, celui où ils se sentent le plus à l’aise. La forme peut passer par de l’humour, un bon jeu d’acteur, des citations ect.

Le fond peut passer par un raisonnement ciselé, et il est tout-à-fait possible de mélanger les deux. Par ailleurs, au-delà des impressions du jury, l’humour permet au candidat qui le manie d’emporter directement l’adhésion du public, ce qui est plus difficile pour un candidat aux propos plus solennels.

Contentez-vous donc de guider le public tout au long de votre prestation,  sans jamais les perdre en route, en essayant de les conduire le plus loin possible le long de votre chemin.

En vous souhaitant que ce concours soit un vrai enrichissement pour chacun, nous vous souhaitons bonne chance pour cette compétition !

 

 

Les critères d’évaluations des prestations :

La qualité de l’expression orale.

Ceci inclut le vocabulaire employé mais aussi l’intonation, l’aisance, l’expression, l’utilisation des supports écrits, la diction, la gestuelle.

La qualité de l’argumentation.

Ceci inclut la capacité de convaincre mais aussi les idées, l’approche, la réflexion, les exemples, le respect du sujet, la clarté des propos.

L’attitude face au jury et les réponses aux questions.

Ceci inclut notamment la spontanéité des réponses et l’attitude face aux questions.

 

 

Le respect du temps :

Le candidat dispose, pour toute les phases, d’un temps de 8 minutes (plus ou moins 1 minute) pour effectuer sa plaidoirie.

Lors de son passage, assesseurs et présidents de séance rendent compte du temps au candidat :

– l’assesseur lève un première fois la main pour prévenir le candidat qu’il ne lui reste qu’une minute.

– L’assesseur lève la main une seconde fois pour prévenir que le temps est écoulé.

– A la fin du temps additionnel (au bout de 9 minutes de plaidoirie), l’assesseur arrêtera le candidat.